Commentaire d'un
texte d'Alain
sur la foi au progrès
"La route en lacets qui monte. Belle image du progrès. Mais pourtant elle ne me semble pas bonne. Ce que je vois de faux, dans cette image, c'est cette route tracée d'avance et qui monte toujours; cela veut dire que l'empire des sots et des violents nous pousse encore vers une plus grande perfection, quelles que soient les apparences; et qu'en bref l'humanité marche à son destin par tous moyens, et souvent fouettée et humiliée, mais avançant toujours. Le bon et le méchant, le sage et le fou poussent dans le même sens, qu'ils le veuillent ou non, qu'ils le sachent ou non. Je reconnais ici le grand jeu des dieux supérieurs, qui font que tout serve leurs desseins. Mais grand merci. Je n'aimerais point cette mécanique, si j'y croyais. Tolstoï aime aussi à se connaître lui-même comme un faible atome en de grands tourbillons. Et Pangloss, avant ceux-là, louait la Providence, de ce qu'elle fait sortir un petit bien de tant de maux. Pour moi, je ne puis croire à un progrès fatal; je ne m'y fierais point."
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Les hommes du XIXe siècle avaient cru au progrès, qu'il tenaient pour pleinement assuré. Comment Alain, engagé volontaire pendant la guerre de 1914-1918, né en 1868, marqué par la philosophie de Descartes, aurait-il pu laisser passer ce qui constituait, à ses yeux, une telle naïveté historique sans réagir ?
De fait, dans un propos tourné à sa façon, faite d'engagement personnel, Alain s'en prend à l'idée de progrès, dont il met en évidence la fausseté.
Nous examinerons le propos d'Alain de façon à pouvoir prendre nous-même tout le recul souhaitable à l'égard de l'idée dont il conteste le bien-fondé.